communication en temps de crises
Extrait :
Du colloque Communications en temps de crise se dégagent plusieurs constats. Tout d’abord, force est de reconnaitre que ce thème fait surtout référence aux phénomènes épisodiques pour que très d’approches théoriques ont été induites, applicables à l’ensemble des crises. Nous constatons en effet qu’il s’agit d’une catégorie de situations encore mal définies: la réalité des crises est mouvante et peut s’étendre aussi bien à un conflit nucléaire pour l’ensemble de l’humanité qu’a l ‘ annonce d’un cancer pour le patient et sa famille. Du côté des organisations, l’expression «gestion de crise» est de plus en plus utilisée, et de plus en plus vide de sens. Pour rassurante qu’elle soit, cette formulation n’en demeure pas moins un contresens. Si on pouvait la gérer, la crise n’existerait pas. Ou du moins, pas avec l’acuite qu’on reconnaît généralement à ce genre de situation. Car il ne faut pas confondre la prévention ou l’intervention d’urgence avec la gestion. Certes, on peut gérer la prévention des crises, afin d’en minimiser le coefficient de risques ou parfois mêlé pour arriver à l’éviter, notamment par l’amélioration des communications entre les acteurs éventuellement appliqués. On peut ainsi effectuer la gestion des risques. En revanche, si une crise survient, malgré les précautions prises ou parce qu’il s’agit d’une catastrophe imprévisible ou inévitable, sur tente alors d’en contrôler les conséquences pour en minimiser l’impact sur les appréciations. D’autre part, durant une crise, on peut gérer les relations entre les acteurs et les communications avec les sinistrés, les médias, les sources d’aide humanitaire. On peut également assurer la gestion des ressources matérielles et les approvisionnements en biens de première nécessité. Après la crise, sur les sérums appelés à gérer les conséquences. Mais la crise comme telle échappe au processus de gestion qui, selon la définition classique du terme «gérer», recouvre les étapes de planification, direction et contrôle, le tout reposant sur une série de prises de changements quant à l’objet même de l’événement en cause. En ce sens, seuls les révolutionnaires, les terroristes ou les polices forcées de la gestion de crise leur principal outil de manifestation sociale et l’expression de la violence de leurs revendications. Dans tous les autres cas, nous subissons la crise sans l’avoir décidée ni planifiée. il reste encore bien des situations échappant au contrôle rationnel exercé par les organisations humaines
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